Un espace pour nos mots

Bien sûr, ELLE a une vie très accaparante.

Bien sûr, ELLE a des tas de problèmes...

Alors ELLE vit sa vie, de son côté.

Si nous habitions à 10 minutes l'un de l'autre, ou si j'avais l'occasion d'être toujours sur son dos, je comprendrais que ça puisse la "saouler" de m'envoyer un texto.

Mais, là, il y a des centaines de km entre nous. Et les moyens de communication, c'est tout ce qu'on a pour partager.

Et quand on commence à ne même plus tenir ses promesses sur le simple fait de "rédiger un sms" ou passer un appel... C'est qu'on ne pense pas vraiment à l'autre.

Et qu'on ne me dise pas le contraire. Un texto, rien de plus simple. Et de plus pratique. Et j'ai bien vu que, quand ELLE avait un pc sous la main, ELLE avait d'autres priorités que de me donner signe de vie. Alors qu'ELLE prend le temps pour plein d'autres personnes. Mais pas pour Moi.... Ce n'est pas comme ça que je définis l'attachement l'un à l'autre, moi.

C'est étrange... C'est moi qui sortait d'une longue histoire, et finalement, c'est toujours ELLE qui, 2 ans après, n'est pas capable de laisser entrer un Homme dans sa vie.

J'espère pour toi qu'un jour, TU t'ouvriras à quelqu'un.

Ce n'était pas moi. Tant pis, j'aurai tout fait pour.

Oui je suis en colère contre mon patron... Il n'avait pas le droit de faire ce qu'il a fait. Il n'avait pas le droit de me déçevoir comme cela, il n'avait pas le droit de remettre en question une année de sacrifices, de respect, de complicité, il n'avait pas le droit de me faire douter de moi, il n'avait pas le droit de me démoraliser au point de ne plus vouloir venir bosser, il n'avait pas le droit de faire tout cela et pourtant...

Il se l'est octroyé ce droit. Il m'a déçu et aujourd'hui, je suis tellement perdue que je suis en colère. Contre mon patron, contre LUI, contre les Hommes en général pour ce manque de respect manifeste qui est présent dans chacun d'entre eux.

Hier mon amie, voyant que j'étais dans un état mental proche du noir ébène, m'a proposé de venir manger chez ses parents (Etant en plein divorce, c'est plutôt comique chez elle...) Nous passons à table (Ce genre de repas qui ne termine jamais) et IL m'envoit un premier message. Il souhaitait la réponse à une question posée par mail dans la journée, question à laquelle je n'avait pas eu le temps de repondre. IL a insisté et m'a envoyé plusieurs message pour avoir sa réponse. J'ai fini par lui dire que je ne pouvais lui parler maintenant parce que j'étais chez les parents de mon amie et que je ne pouvais pas couper court.

IL m'en a voulu parce que j'ai écris ce texte plutot que la réponse à sa question. Je ne pouvais pas lui répondre parce que je voulais lui expliquer les choses de fond en comble. IL n'a pas compris et a insisté, insisté, insisté comme il sait si bien le faire. IL n'a pas comprit que je n'étais pas bien, IL n'a pas comprit qu'à cet instant précis, j'avais juste besoin de savoir qu'il était la, IL n'a pas comprit et a préféré les repproches, sur lesquels je me suis évidemment braquée.

Il y a des jours comme ou l'on se sent bien seul......

Je ne lui ai pas envoyé de message... Pour de multiples raisons.

Bien sur que j'ai pensé à LUI, bien sur que je regardais l'heure en me demandant ce qu'IL pouvait bien voir à ce moment la, bien sur.... Mais IL attend tellement de choses. Tellement plus de choses et je me sens souvent impuissante face à ses attentes.

Cela fait maintenant deux ans que je m'interdis tout sentiment, toute émotion. Deux ans que j'y arrive très bien et IL aimerait que cela change du jour au lendemain. Ce n'est pas possible. Je sais que je dois LUI faire mal, par ma distance, par ma façon d'être mais IL ne me laisse pas le temps, et je sens la pression. Cette pression que je m'étais promis de ne plus jamais subir. IL analyse tout, IL décortique tout... Je fais maintenant attention à tout ce que je dis pour ne pas le blesser, pour ne pas qu'IL se pose de question.

Cela ne fait pas longtemps que nous nous connaissons et j'ai un peu l'impression de perdre ma vie, celle qui m'est si chère.

IL ne me fait pas confiance, IL a toujours cette impression que des millions d'Hommes me suivent à la trace... S'IL savait.... Mais non, IL a toujours raison puisque "C'est un Homme" et qu'IL "sait ce que pensent les Hommes". Du Grand Art.

J'aime les choses qui vont doucement, qui prennent le temps. IL remarquera que je ne vais pas souvent vers LUI, il remarquera que je ne LUI ai pas envoyé de message mais IL ne voit rien du reste. IL remarquera tout ce que je ne fais pas sans prêter la moindre attention à ce que je peux faire.

La distance entre nos deux villes ne nous aide pas non plus à faire progresser les choses.  Comment apprendre à connaître quelqu'un que l'on ne voit que le week end ? Le téléphone et internet ne suffisent pas, c'est évident, surtout au début. Apparemment cela ne LUI fait pas peur. A moi si. Mais nous n'en parlons puisque "Nous savions"

Nous avons des manières de penser tellement différentes et pourtant relativement complémentaires. Mais je ne sais pas si c'est parce que nous n'osons pas, si c'est parce que je n'ose pas. Cela me terrifie de réapprendre à être avec quelqu'un.  Surtout quelqu'un qui s'est mit en tête de me changer, de m'apprendre mais peut être n'utilise t'il pas les bons moyens ? Je n'en sais rien. Est-ce moi qui me braque ? Est ce moi qui fais réellement un blocage ? Je n'en sais rien non plus.

Ce qu'il peut m'apporter me fait peur. Ce qu'il me propose me fait peur. Ce qu'il attend de moi, me fait peur.....

Suis-je perdue ?

C'est tellement difficile...

IL a tellement de souvenirs avec elle. Arriver après tout ça. Impression de prendre une place qui n'est pas la mienne. Impression de rentrer dans sa vie alors que je n'y ai pas ma place.

IL est loin... IL me manque. Et la seule façon de lui montrer qu'il a quand meme un minimu d'intêret pour moi est.... de le chercher... Sans interruption.

Cette pointe ENORME de jalousie quand il m'a dit qu'il avait parlé avec une fille insignifiante. Cette jalousie qui me ronge quand je sais qu'il va lui ramener son courrier. Cette jalousie parce que je ne la connais que par ses mots, et que ses mots la décrivant étaient beaux. Je connais son histoire. Je la connais par ses dires... Alors que nous ne nous connaissions même pas.

Ce sentiment atroce que je ne voulais plus jamais ressentir, ce sentiment que je ne voulais plus jamais éprouver...Le voila.... Et je veux qu'il s'en aille.

Je n'ai jamais eu confiance en personne. Je ne veux pas en connaître la cause. C'est un fait, c'est comme ça. Peut être un manque énorme de confiance en moi ? Je ne veux pas savoir.

Est ce pour ne jamais éprouver ce sentiment que j'ai foiré volontairement toutes mes autres relations ? Est ce par peur de l'engagement que je fais en sorte que ça ne marche pas, en me disant au final "J'avais raison ça n'a pas marché" ?

Mon caractère étrange est difficilement supportable pour quelqu'un qui ne le connait pas, pour quelqu'un qui ne comprend pas... Toutes mes réactions ont un but : De cacher des émotions, des craintes, des larmes....
Quelqu'un de normal m'aurait surement déja fait enfermer.... IL n'est pas comme ça.

Il comprendra ce que je n'arrive pas à dire... IL comprendra.... Je veux qu'il comprenne.... A tout prix.

Pourquoi faut il toujours se presser ? Pourquoi ne pas prendre le temps de faire les choses ? IL est comme cela...

IL m'a parlé de cet endroit hier, peut être avant hier. Je ne lui ai pas donné de réponse tout de suite, le temps de la réflexion, celle qu'IL ne me laisse pas. Quoi dire ? Quoi écrire ? Il fallait que j'y pense. C'est chose faîte. Je pense que c'est une excellente idée finalement.

Comment en sommes nous arrivés la ? En y repensant, ça en devient irréel.

Une première rencontre à la gare, un sourire, un regard. Une amie qui comble les vides. Je LE connais, je lis ce qu'IL écrit depuis maintenant quelques mois. Pas régulièrement, je l'admet mais je suis au courant. Sa relation, sa rupture, ses souffrances. Mais peut-on en parler ? Je n'ose pas.

Nos échanges sont courtois, presque banals. Est-ce une gène ? Peut être.

Le contexte du week end est particulier. Se retrouver autour d'une Amie pour faire la fête. Je n'aurai jamais imaginer y faire une rencontre, encore moins CETTE rencontre. Je le regarde de loin... J'aime sa manière de parler, de penser, de réagir. Il a cette faculté à comprendre rapidement, à écouter, à conseiller. Il me touche bien des fois mais... ne pas montrer, ne pas LUI montrer à quel point il me trouble.

Puis une incompréhension. Il est proche de l'Amie, très proche, trop proche. Je me demande si... Mais pour moi l'évidence est trop grande. Je n'ai pas envie de me battre, pas envie de lui dire. Je laisse faire. J'essaye quand même de savoir mais... Le contexte... L'alcool... Son sourire quand IL la regarde. Je détourne la tête et j'essaye de comprendre ou j'ai pu me tromper. Il n'avait pas l'air du "mec d'un soir" comme peut affectionner l'Amie. Il n'avait pas l'air... Je me suis trompée.

Rendez-vous est prit pour le lendemain. Toujours son regard, sa voix, ses attentions, son écoute. Toujours cette sensation de le connaître. Peut être dans une autre vie ? Je ne sais pas mais il me fait rire, un peu, beaucoup. Nous marchons côte à côte sous la pluie mais l'Amie est la... et je le sens loin.

LA soirée approche. Beaucoup de choses s'y passent. Il intervient (vainement) pour déjouer les plans de séductions d'un beau-parleur du dimanche. Il m'aidera à supporter un trop plein d'alcool, il me surprendra simplement avec une fleur.

Nous finirons par "dormir" ensemble. Dormir est un bien grand mot. Si nous avons fermés les yeux plus d'une heure, c'est vraiment un miracle mais il ne se passera rien. J'ai apprécié cet Homme qui avait des valeurs, des principes qui pouvaient par certains côtés, me rappeler les miens.

Séparation... Eloignement... Distance...

Cela n'aura aucune prise sur nous. Nous sommes loin et j'ai pourtant l'impression qu'il est la, à côté de moi tout le temps. Il continu à me faire rire. Il doute. J'ai peur. Nous passons une semaine à nous chercher, à avancer puis à vouloir reculer.
Il veut y croire et il y croit tellement qu'il me pousse à y croire aussi. Moi qui n'ai jamais eu confiance en personne, moi qui avance seule, en tous temps. Il me pousse à avancer en regardant la même direction que lui. Nous essuyons quelques divergeances de caractères normaux. Quand deux faux loups entrent dans la fôret, l'un des deux doit se mettre sur le dos et aucun de nous ne s'y résoud.

Arrive le week end. Je me suis imposée. Je viens chez lui.

Partagés entre fou rire, bonne bouffe/bouteille, moto, illuminations magiques, doutes, tendresse..... Je repars avec la certitude qu'il me manquera.

La différence entre LUI et moi reste je pense, la manière d'exprimer nos sentiments. Lui sera franc et clair. Je serai beaucoup plus torturée. Il sait lire entre les lignes. Il comprendra. Je le sais.